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Évaluation du gouvernement des États-Unis : une approche DCF

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Tout citoyen américain détient, en quelque sorte, une part dans le gouvernement des États-Unis. Une étude récente s’interroge sur la valeur totale de ce gouvernement en utilisant un modèle d’évaluation par flux de trésorerie actualisés (DCF). Habituellement réservé aux entreprises, ce modèle permet d’explorer la viabilité financière de l’État en tenant compte de ses revenus fiscaux, de ses dépenses et de ses dettes. Mais quelle est réellement la valeur d’un gouvernement ? C’est une question fascinante, n’est-ce pas ?

Contexte historique et implications de la crise de 2008

Dans ma carrière à Deutsche Bank, j’ai été témoin des conséquences dévastatrices de la crise financière de 2008. Cette période a mis en lumière l’importance de l’analyse des flux de trésorerie et des bilans. Les leçons tirées de cette crise sont cruciales pour comprendre comment le gouvernement américain gère sa situation financière actuelle. En effet, les projections à long terme du Bureau du budget du Congrès (CBO) concernant les revenus fiscaux, les dépenses et la dette prévoient des déficits croissants jusqu’en 2051.

Cela soulève des questions sur la durabilité de cette trajectoire.

Les auteurs de l’étude soulignent que le taux d’actualisation des flux futurs doit être supérieur au taux d’intérêt sans risque, tel que le rendement des obligations du Trésor. Cette approche est justifiée par la volatilité des revenus fiscaux, souvent corrélés à la croissance du PIB. En période de récession, ces revenus peuvent chuter drastiquement. Ainsi, une prime de risque de 2,6 % est appliquée au-dessus des rendements obligataires pour refléter cette incertitude. Comment peut-on ignorer ces chiffres ?

Analyse technique des flux de trésorerie

Les résultats de cette étude sont frappants. En prenant en compte les excédents primaires futurs, la valeur actuelle nette des revenus moins les dépenses du gouvernement s’avère négative, atteignant 21,6 trillions de dollars. Cela signifie que le gouvernement devra lever une quantité colossale pour combler ses déficits jusqu’en 2051. Pourtant, la valeur actuelle nette de la dette sur son bilan s’élève à 31,7 trillions de dollars, laissant une valeur nette positive de plus de 10 trillions de dollars. Mais comment un gouvernement peut-il être en déficit de 13,5 trillions de dollars par rapport à sa valeur ?

Contrairement à une entreprise classique, le gouvernement américain possède des atouts inestimables. Il peut imprimer de la monnaie, ce qui lui procure un avantage unique : le droit de seigneuriage, qui ajoute environ 0,6 % au PIB chaque année. Toutefois, même en tenant compte de ce privilège, il reste une lacune significative de plus de 10 trillions de dollars à combler. Cela ne soulève-t-il pas des interrogations sur la gestion budgétaire ?

Conséquences réglementaires et perspective d’avenir

Les implications réglementaires de cette situation sont profondes. Si le gouvernement doit faire face à un manque à gagner, il pourrait être contraint d’augmenter les impôts de manière procyclique, c’est-à-dire au moment le moins favorable pour les contribuables. Ce phénomène pourrait entraîner une spirale descendante où les hausses d’impôts se produiraient lors de périodes de faible croissance, aggravant ainsi la situation économique. En d’autres termes, les contribuables se retrouveraient à agir comme une sorte d’assurance contre un défaut potentiel du gouvernement. Qui pourrait imaginer une telle réalité ?

De plus, à mesure que les taux d’intérêt augmentent, la valeur actuelle nette des revenus futurs diminuera plus rapidement que celle des coûts futurs, aggravant le déséquilibre financier. Les coupes budgétaires, loin d’être une solution, pourraient nuire à la croissance du PIB, entraînant une baisse des recettes fiscales et une hausse de la prime de risque sur les flux de trésorerie gouvernementaux, rendant un retour à l’équilibre encore plus difficile. Quelle en sera l’issue ?

Face à cette complexité, il semble que la seule solution viable serait de maintenir les taux d’intérêt aussi bas que possible sur le long terme. Cela pourrait potentiellement conduire à des taux réels négatifs, semblables à ceux que l’on observe au Japon. Il est crucial de surveiller cette trajectoire, car tout autre scénario pourrait mener à un défaut du gouvernement, avec des répercussions économiques mondiales catastrophiques. Peut-on vraiment se permettre d’ignorer les signes avant-coureurs ?

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