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Optimisation des portefeuilles : pourquoi les actions sont sous-estimées à long terme

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Dans mon expérience chez Deutsche Bank, j’ai toujours plaidé pour l’importance d’une analyse rigoureuse des portefeuilles d’investissement. Dans ce contexte, un chiffre clé se dessine : les allocations optimales en actions tendent à augmenter de manière significative avec l’allongement de l’horizon d’investissement.

En examinant les rendements du marché boursier dans 15 pays entre 1870 et 2020, il apparaît que la peur du risque boursier, notamment pour les investisseurs à long terme, pourrait être largement exagérée.

Leçons tirées de la crise de 2008 et la dépendance historique aux rendements

Qui travaille dans le secteur sait que les crises financières, comme celle de 2008, ont offert de dures leçons sur la gestion des risques. Cette crise a mis en lumière le fait que les allocations boursières sont souvent jugées sur la base de rendements à court terme, négligeant ainsi la dépendance historique des rendements. Cela conduit à une sous-estimation du potentiel à long terme des actions. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : ceux qui ont maintenu leurs positions durant les turbulences du marché ont vu leurs portefeuilles se redresser avec le temps, soulignant l’importance d’une perspective à long terme.

Les analyses techniques révèlent que les allocations optimales en actions varient considérablement d’un pays à l’autre, mais un tendances claire se dessine : les investisseurs ayant des horizons d’investissement plus longs auraient historiquement bénéficié d’allocations plus élevées en actions. Cela est particulièrement vrai pour les investisseurs plus averses au risque, qui se concentrent souvent sur des investissements jugés plus « sûrs », sans prendre en compte les avantages potentiels des actions à long terme.

Modèles d’optimisation et implications pour les investisseurs

Un aspect crucial de l’optimisation des portefeuilles repose sur une fonction d’utilité prenant en compte divers niveaux d’aversion au risque. Grâce à des modèles d’utilité, il est possible de déterminer des poids optimaux pour les différentes classes d’actifs, maximisant ainsi l’utilité attendue. Cette approche est fondamentale pour comprendre les allocations en actions par rapport à d’autres instruments financiers comme les obligations ou les titres d’État.

Les analyses effectuées avec la base de données Macrohistory de Jordà-Schularick-Taylor montrent qu’à l’échelle mondiale, les allocations boursières optimales pour un horizon d’investissement d’un an se situent autour de 50 %. Cependant, ce pourcentage augmente de manière significative pour des horizons d’investissement plus longs. Par exemple, sur une période de 20 ans, les allocations peuvent atteindre jusqu’à 70 % dans des pays comme le Royaume-Uni, soulignant que les actions offrent un premium de risque qu’il ne faut pas négliger.

Considérations finales et perspectives de marché

En conclusion, l’analyse indique que les allocations optimales en actions augmentent avec la durée de l’investissement, un fait que les investisseurs devraient prendre en compte avec soin lors de la construction de leurs portefeuilles. Les implications de cette étude sont significatives, surtout dans un contexte de marchés volatils et d’incertitudes économiques. L’horizon d’investissement et la serialité des rendements peuvent influencer considérablement les décisions d’allocation.

En regardant vers l’avenir, il est essentiel que les investisseurs et les professionnels du secteur ne se contentent pas des allocations traditionnelles, mais qu’ils explorent également des classes d’actifs qui, à première vue, pourraient sembler inefficaces. La diversification et la compréhension des dynamiques de marché demeurent au cœur de la construction de portefeuilles robustes et résilients.

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