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Les locations à court terme (STR) ont longtemps été considérées comme une stratégie lucrative pour les investisseurs immobiliers. Cependant, ces dernières années, ce modèle a commencé à montrer des signes de faiblesse, notamment dans les zones urbaines. Les défis liés à la réglementation, à la saturation de l’offre et aux changements dans les comportements des consommateurs ont poussé de nombreux investisseurs à reconsidérer leurs approches. Dans ce contexte, le co-living se présente comme une alternative prometteuse, offrant des opportunités de flux de trésorerie intéressants tout en répondant à des besoins croissants en matière de logement abordable.
Le déclin des locations à court terme
Dans ma carrière au sein de Deutsche Bank, j’ai pu constater à quel point les tendances de marché peuvent évoluer rapidement. Les STR, jadis perçues comme une solution facile pour générer des revenus, font face aujourd’hui à de nombreux défis. Les réglementations dans des villes comme New York et San Francisco sont devenues de plus en plus strictes, rendant difficile pour les investisseurs de maintenir un flux de trésorerie positif.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les restrictions sur les STR ont augmenté de 40% au cours des cinq dernières années, entraînant un déclin de la rentabilité pour de nombreux propriétaires.
De plus, la saturation du marché a causé une baisse des taux d’occupation. Les investisseurs qui avaient acquis des STR à une époque où l’offre était limitée se trouvent désormais en concurrence avec un nombre croissant d’autres acteurs, ce qui a conduit à une diminution des taux d’occupation et, par conséquent, des revenus. Avec l’augmentation de l’inflation, le pouvoir d’achat de nombreux consommateurs a également diminué, réduisant ainsi la demande pour les STR et compliquant la tâche des investisseurs pour soutenir leurs actifs.
Les opportunités du co-living
Face à cette situation difficile, le co-living a émergé comme une solution innovante. Bien que ce concept ne soit pas nouveau, il prend de l’ampleur, surtout dans les zones urbaines où les loyers sont particulièrement élevés. Ce modèle permet de louer des chambres dans des appartements partagés, ce qui réduit les coûts pour les locataires tout en augmentant les revenus pour les propriétaires. Qui travaille dans le secteur sait que, dans de nombreuses villes, les coûts des loyers sont devenus insoutenables ; ainsi, le co-living offre une réponse tangible à ce problème, permettant aux locataires d’économiser et d’investir davantage.
Les avantages du co-living sont indéniables : en louant par chambre, il est possible de générer des revenus nettement supérieurs à ceux d’une location à long terme. En effet, de nombreuses propriétés de co-living dépassent la règle du 1% souvent citée par les investisseurs. Cependant, il convient de noter que le co-living nécessite une gestion attentive et un engagement constant, mais les retours peuvent être considérables et plus stables par rapport aux STR, qui sont soumises à des fluctuations saisonnières et à une occupation inconstante.
Impliciations et perspectives futures
La transition vers le co-living n’est pas sans risques, et un éventuel excès d’offre pourrait survenir si de nombreux investisseurs se tournaient vers ce modèle. Toutefois, le co-living répond à un problème réel : l’inefficacité du marché immobilier. Les villes commencent à reconnaître les bénéfices du co-living, choisissant de protéger ces modèles d’habitat plutôt que de les limiter. Cela indique qu’à long terme, le co-living pourrait être plus résilient face aux réglementations que les STR.
En conclusion, alors que les STR sont en déclin, le co-living se présente comme une réponse concrète aux défis que rencontre actuellement le marché immobilier. Avec une demande croissante pour des solutions de logement accessibles et un cadre réglementaire de plus en plus favorable, le co-living se profile comme une stratégie durable pour les investisseurs à long terme. Qui désire rester compétitif sur le marché immobilier devrait sérieusement envisager cette opportunité.
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