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Dans le monde des investissements, nombreux sont ceux qui choisissent d’ignorer les matières premières dans leur portefeuille. Pourquoi cette tendance ? Les données révèlent un fait indéniable : l’efficacité des matières premières augmente de façon significative sur des horizons d’investissement plus longs, surtout lorsque l’on prend en compte les rendements attendus et les corrélations historiques.
Cet article se penche sur l’évolution des allocations aux matières premières en fonction de la durée de l’investissement, tout en mettant en lumière l’impact de l’inflation.
Le contexte historique des investissements en matières premières
Dans ma expérience chez Deutsche Bank, j’ai souvent remarqué que les investisseurs privilégient les rendements à court terme, négligeant ainsi les bénéfices d’une approche à plus long terme. La crise financière de 2008 a été riche en enseignements, notamment sur l’importance de diversifier les sources de rendement. Les matières premières, souvent considérées comme moins efficaces que d’autres classes d’actifs comme les actions ou les obligations, méritent pourtant une attention particulière dans un cadre d’investissement à long terme.
Historiquement, la performance des matières premières a été mise en perspective avec celle des actifs tels que les actions et les obligations, en s’appuyant sur les chiffres du Jordà-Schularick-Taylor Macrohistory Database. Les rendements annualisés des matières premières, bien que souvent inférieurs à ceux des actions et obligations, révèlent leur véritable potentiel lorsque l’on considère des horizons d’investissement prolongés.
Analyse technique des performances des matières premières
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’analyse des rendements des matières premières montre qu’elles affichent souvent des rendements plus faibles, mais avec un risque considérablement plus élevé. Par exemple, les données indiquent que les matières premières présentent une volatilité similaire à celle des actions, mais avec des rendements inférieurs d’environ 600 points de base. Toutefois, cette analyse à court terme occulte les avantages à long terme que peut offrir la détention de matières premières, notamment dans des environnements inflationnistes.
L’inflation exerce un impact direct sur les rendements des matières premières. Comme le démontrent nos analyses, la corrélation entre les matières premières et l’inflation augmente de manière significative sur des horizons d’investissement plus longs, passant d’environ 0,2 sur une période d’un an à 0,6 sur une période de dix ans. En revanche, les actions affichent une corrélation négative avec l’inflation à court terme, ce qui souligne l’importance d’une perspective à long terme pour les investisseurs.
Implications réglementaires et perspectives de marché
Les implications réglementaires liées à l’intégration des matières premières dans les portefeuilles d’investissement sont également à prendre en considération. Les gestionnaires de fonds doivent être vigilants quant aux exigences de conformité et de diligence raisonnable lors de la sélection d’actifs pour leurs portefeuilles. Dans un contexte où l’inflation pourrait devenir persistante, les matières premières pourraient jouer un rôle clé pour protéger le pouvoir d’achat des investisseurs.
En conclusion, les attentes de rendements futurs pour les matières premières ne sont pas aussi sombres que les moyennes historiques pourraient le laisser croire. Les prévisions actuelles indiquent une sous-performance attendue de seulement 200 points de base par rapport aux actions, ce qui pourrait inciter de nombreux investisseurs à réévaluer leur répartition d’actifs. En tenant compte des rendements attendus et de l’inflation dans les analyses de portefeuille, les allocations aux matières premières pourraient augmenter de manière significative, surtout dans un monde où l’incertitude économique prédomine.
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