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Pourquoi les spreads du high yield pourraient dépasser les 1 000 points de base à l’avenir

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Dans le contexte actuel du marché, certains acteurs des obligations à haut rendement soutiennent que les jours des spreads supérieurs à 1 000 points de base sont désormais derrière nous. Ils mettent en avant une amélioration de la qualité de crédit, l’intervention énergique de la Réserve fédérale et une pénurie persistante d’offre. Cependant, une analyse plus rigoureuse, fondée sur des données concrètes, suggère que ces affirmations pourraient être quelque peu exagérées.

Les conditions semblent propices à un retour des spreads au-delà de 1 000 points de base lors de la prochaine récession, et il serait imprudent d’écarter cette possibilité d’un revers de main.

Un aperçu des récents événements de marché

Lors de la dernière récession américaine, la prime de risque par rapport aux obligations d’État sans risque a triplé en moins de trois mois.

L’indice ICE BofA US High Yield, ajusté pour les options, a vu son spread s’élargir de +360 points de base le 31 décembre 2019 à +1 087 points de base le 23 mars 2023. Pendant cette période, l’indice des hautes rendements a enregistré un retour total décevant de -20,56 %, un chiffre peu flatteur comparé à d’autres alternatives de revenu fixe, telles que l’indice des obligations d’État de qualité investissement ICE BofA US Corporate à -9,97 % et l’indice des titres adossés à des hypothèques à 1,71 %.

Avec ces expériences encore fraîches dans l’esprit des investisseurs institutionnels, il est compréhensible que certains gestionnaires d’obligations à haut rendement minimisent les attentes concernant un éventuel élargissement des spreads à +1 000 points de base lors de la prochaine récession. Ils avancent que les temps ont changé depuis les récessions de 1990-1991 et 2001, lorsque le spread avait également dépassé les 1 000 points de base. À moins d’une contraction économique d’une ampleur similaire à celle de la Grande Récession de 2008-2009, une répétition de ce pic de 2 147 points de base semble improbable.

Analyse des arguments avancés

Les acteurs institutionnels attendent légitimement plus qu’une simple affirmation selon laquelle les choses seront différentes cette fois-ci. Ainsi, les acteurs du marché des hautes rendements ont élaboré trois arguments pour soutenir que le spread maximum atteindra entre 600 et 800 points de base lors de la prochaine récession. Bien que ces arguments paraissent plausibles à première vue, ils ne résistent pas à un examen approfondi.

Le premier argument repose sur l’idée que les obligations de notation spéculative de premier ordre, BB, présentent des spreads plus étroits et s’élargissent moins en période de récession que celles de notation inférieure. Cela implique que si l’indice des hautes rendements est plus concentré en BB qu’au cours d’une récession précédente, le spread global de l’indice devrait s’élargir moins lors d’une future récession d’une ampleur comparable. Néanmoins, une analyse plus poussée révèle que, bien que l’indice ICE BofA US High Yield ait effectivement une plus grande proportion de BB qu’auparavant, cette amélioration ne suffira pas à empêcher un élargissement à +1 000 points de base ou plus.

En effet, en appliquant une méthodologie d’analyse basée sur les données les plus récentes, on peut projeter que le spread de l’indice pourrait atteindre +1 093 points de base, ce qui est légèrement supérieur au maximum de +1 087 points de base observé lors de la dernière récession. Cette projection souligne que l’amélioration de la composition des notations n’est pas assez substantielle pour prévenir un élargissement significatif des spreads.

Implications réglementaires et observations finales

Les implications de cette analyse sont d’une importance cruciale, tant pour les investisseurs que pour les décideurs politiques. Bien que la Réserve fédérale ait pour mandat législatif de maintenir des prix stables tout en favorisant l’emploi plein, son attention se porte également sur la disponibilité du financement pour les entreprises ayant des notations de crédit inférieures. L’histoire montre que la réduction des taux d’intérêt par la Fed ne met pas nécessairement un terme à l’élargissement des spreads. Même si l’intervention de la Fed peut atténuer cet élargissement, elle ne l’arrêtera pas totalement.

En conclusion, malgré des arguments raisonnables en faveur d’une allocation stratégique aux obligations à haut rendement, ceux-ci ne doivent pas reposer sur des assertions infondées. Les investisseurs doivent garder à l’esprit que le marché des hautes rendements pourrait encore connaître des périodes de volatilité extrême, et que les spreads pourraient à nouveau franchir la barre des 1 000 points de base. Dans un environnement économique incertain, il est essentiel d’adopter une approche informée et fondée sur des données probantes pour naviguer dans ces eaux tumultueuses.

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