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Analyse des performances des marchés émergents et développés

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Dans un contexte économique où l’inflation flambe, où les taux d’intérêt grimpent et où les fraudes d’investissement se chiffrent en milliards, il est crucial de garder à l’esprit que comprendre les événements passés est la clé pour anticiper l’avenir. Au cours de mes années à Deutsche Bank, j’ai réalisé que des décisions éclairées en matière d’allocation de portefeuille reposent sur une analyse rigoureuse des performances passées des marchés boursiers.

Après tout, qu’est-ce qui pousse le cycle de marché, sinon la surperformance ou la sous-performance relative des différents actifs ?

Le cadre de classification des marchés

Les marchés boursiers se divisent souvent selon divers critères : région, pays, secteur, capitalisation boursière et style d’investissement. La segmentation géographique, bien établie, classe le monde en marchés de frontière, émergents et développés. Cette désignation repose sur le cadre de classification de l’indice MSCI, qui évalue le développement économique, la taille et la liquidité du marché, ainsi que son accessibilité.

Cette dernière est déterminée par trois éléments clés : l’ouverture à la propriété étrangère, la fluidité des flux de capitaux, et l’efficacité de l’encadrement institutionnel.

Investir à un niveau régional ou national n’a pas toujours été simple ni abordable. Néanmoins, avec les avancées technologiques et l’essor des fonds négociés en bourse (ETF), les investisseurs particuliers ont désormais accès à une gamme beaucoup plus large, et même illimitée, aux divers segments des marchés boursiers. Cela vous intrigue-t-il ?

Analyse des performances des marchés

La performance des segments géographiques a fluctué au fil des cycles de marché. Prenons l’exemple de l’ETF iShares MSCI Emerging Markets (EEM), lancé le 7 avril 2003, qui a enregistré un rendement cumulé de 381 % jusqu’au 31 décembre 2010. À titre de comparaison, l’ETF iShares Core S&P 500 (IVV) a généré un rendement de seulement 66 % durant la même période. Cela démontre que, dans ce cycle de marché particulier, les marchés émergents ont surpassé leurs homologues développés. Qui aurait pu prédire une telle dynamique ?

En approfondissant notre analyse, l’étude de la force relative entre EEM et IVV met en lumière des points d’inflexion majeurs sur leurs graphiques de prix. La force relative d’EEM par rapport à IVV montre un pivot clé au début de 2011, période après laquelle les marchés émergents ont commencé à sous-performer. Cette tendance est également observable dans les marchés de frontière, qui ont parfois affiché de meilleurs rendements que d’autres segments géographiques.

Implications pour l’allocation d’actifs

L’analyse inter-marché constitue un outil précieux qui va au-delà des simples segments géographiques. Elle permet d’identifier des points d’inflexion similaires par rapport à l’indice S&P 500 dans d’autres secteurs, comme l’énergie, la technologie ou les matières premières. Par exemple, le secteur de l’énergie, représenté par l’ETF Energy Select Sector SPDR Fund (XLE), a longtemps sous-performé l’indice S&P 500, mais a connu un revirement au début de 2021. À l’inverse, le secteur technologique, avec l’ETF Technology Select Sector SPDR Fund (XLK), a commencé à fléchir par rapport au S&P 500 au début de 2022.

Ces analyses éclairent les décisions d’allocation tactique des actifs. Il est essentiel de comprendre non seulement l’indice, mais aussi la performance relative de ses constituants. Les facteurs spécifiques aux pays peuvent avoir un impact plus significatif sur les rendements que les facteurs sectoriels. Ainsi, les investisseurs actifs doivent examiner les caractéristiques individuelles des pays plutôt que de se contenter d’une allocation à un indice large de marchés émergents ou de frontière.

Conclusion et perspectives de marché

Les leçons tirées de ces points d’inflexion illustrent que les relations au sein des marchés boursiers ne sont pas figées. À l’avenir, tout comme par le passé, certains segments connaîtront des périodes de surperformance soutenue par rapport à leurs pairs. Ajuster nos allocations vers les marchés émergents ou de frontière peut, à des moments opportuns, améliorer les rendements ajustés au risque. Les investisseurs doivent donc rester vigilants et flexibles, en tenant compte des évolutions du marché et des performances historiques pour optimiser leurs stratégies d’investissement. Alors, êtes-vous prêt à naviguer dans ces eaux tumultueuses ?

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