Dans le domaine médical, les professionnels se distinguent par leur acuité diagnostique et leur résilience émotionnelle. Pourtant, un phénomène sournois se cache derrière cette façade : l’addiction. Ce problème, qui semble toucher principalement les autres, frappe également de nombreux médecins, souvent sans qu’ils en aient conscience.
Lorsque des collègues arrivent dans mon cabinet de psychiatrie, ils sont souvent perplexes. Plutôt que de se qualifier d’addicts, ils évoquent des comportements tels que « je travaille beaucoup… et je bois aussi ». Cette ambivalence témoigne d’une lutte interne, d’une incapacité à reconnaître la gravité de la situation.
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Une vulnérabilité accrue parmi les médecins
Il est essentiel de comprendre que l’addiction ne fait pas de distinction entre les individus, quels que soient leur QI ou leur parcours académique. Des études indiquent que les médecins sont plus susceptibles de développer des troubles liés à l’usage des substances. Par exemple, le taux de trouble de l’usage de l’alcool chez les femmes chirurgiennes est de 26 %, alors que la moyenne nationale chez les femmes aux États-Unis est de 8 %.
Ce constat montre que la connaissance et la compétence professionnelle ne suffisent pas à protéger contre l’addiction. Au contraire, ces éléments peuvent parfois masquer la profondeur du problème, retardant ainsi la prise de conscience et l’aide nécessaire.
Le stress n’est pas le seul coupable
La médecine est indéniablement une profession stressante. Les longues heures de travail, la pression émotionnelle, les exigences réglementaires, et la responsabilité existentielle pèsent lourdement sur les praticiens. Cependant, il serait simpliste de penser que le stress est le seul facteur à l’origine de l’addiction. Des populations moins éduquées et à faible revenu souffrent également d’un stress chronique important, mais les études montrent que l’usage de substances a tendance à augmenter avec le niveau d’éducation.
Il convient donc d’explorer les traits de personnalité et les schémas psychologiques qui peuvent préexister à une carrière médicale. Ces caractéristiques, souvent des moteurs de réussite dans ce domaine, peuvent également constituer des facteurs de risque pour des comportements addictifs.
Des racines psychologiques complexes
Beaucoup de médecins n’ont pas choisi la médecine par hasard ; ils ont poursuivi cette voie avec une passion intense. Les qualités telles que le sens des responsabilités, la gratification différée, et la validation interne se transforment parfois en une quête insatiable de réussite, menant à une surcharge de travail et à des comportements addictifs.
Il ne s’agit pas simplement de travailler plus longtemps ; il s’agit d’une fusion de l’identité personnelle avec l’accomplissement professionnel. Lorsque le repos devient une source de culpabilité, et que la productivité s’apparente à une obsession, les risques d’addiction augmentent considérablement.
Les effets des expériences passées
Les expériences difficiles durant l’enfance, telles que le harcèlement, la négligence, ou des environnements critiques, peuvent pousser un individu à exceller en tant qu’adulte pour compenser ces blessures. Pour certains, la médecine devient une sorte de refuge, un moyen de regagner le contrôle et la sécurité, mais cette protection peut rapidement devenir contre-productive si elle n’est pas ajustée au fil du temps.
De plus, même ceux qui n’ont pas subi de traumatismes flagrants ont souvent grandi dans des contextes où la performance était primordiale. L’accent mis sur le succès peut éclipser des besoins émotionnels fondamentaux, créant ainsi un terrain propice à des comportements addictifs.
Vers une guérison accessible
Lorsque des collègues arrivent dans mon cabinet de psychiatrie, ils sont souvent perplexes. Plutôt que de se qualifier d’addicts, ils évoquent des comportements tels que « je travaille beaucoup… et je bois aussi ». Cette ambivalence témoigne d’une lutte interne, d’une incapacité à reconnaître la gravité de la situation.0
Lorsque des collègues arrivent dans mon cabinet de psychiatrie, ils sont souvent perplexes. Plutôt que de se qualifier d’addicts, ils évoquent des comportements tels que « je travaille beaucoup… et je bois aussi ». Cette ambivalence témoigne d’une lutte interne, d’une incapacité à reconnaître la gravité de la situation.1
Lorsque des collègues arrivent dans mon cabinet de psychiatrie, ils sont souvent perplexes. Plutôt que de se qualifier d’addicts, ils évoquent des comportements tels que « je travaille beaucoup… et je bois aussi ». Cette ambivalence témoigne d’une lutte interne, d’une incapacité à reconnaître la gravité de la situation.2
