Dans un environnement financier où les rendements traditionnels se font rares, de nombreux investisseurs en quête de revenus se tournent vers les ETF basés sur des options. Ces fonds, qui intègrent des actifs sous-jacents tels que des actions et des cryptomonnaies associés à des stratégies dérivées, utilisent souvent des techniques comme l’écriture d’options couvertes pour offrir des distributions régulières. Parmi les acteurs notables de ce secteur figurent les séries d’ETF NEOs de NEOS Investments et les ETF YieldMax, chacun représentant des approches uniques au sein de ce paysage d’investissement en évolution.
Index du contenu:
Comparaison entre les ETF NEOs et YieldMax
Les ETF YieldMax se distinguent par leur utilisation d’instruments synthétiques ou dérivés pour s’exposer à des actions à forte volatilité comme Tesla et MicroStrategy. Leur stratégie repose sur l’écriture systématique d’options d’achat, permettant de générer des revenus sans détenir directement les actions sous-jacentes. Comme le souligne InvestmentU, ces fonds visent à simuler des positions longues via des dérivés, ce qui peut entraîner des rendements substantiels. Cependant, cette approche comporte un risque : l’érosion de la valeur nette des actifs (NAV), notamment en cas de fluctuations défavorables du marché.
D’un autre côté, les ETF NEOs tendent à mixer des indices de marché plus larges ou une exposition aux cryptomonnaies avec leurs stratégies d’options, se concentrant sur la génération de revenus de prime tout en offrant des paiements mensuels. Cette diversification plus large peut réduire la volatilité par rapport aux stratégies plus concentrées des ETF YieldMax, bien que la complexité de la superposition dérivée demeure une considération pour les investisseurs.
Comprendre le potentiel de revenus et les risques
Les deux stratégies d’investissement présentent des possibilités de revenus attrayantes, mais elles comportent des risques et des implications fiscales distincts. Un avertissement crucial relayé par des analystes de marché est que des rendements significativement supérieurs aux retours du marché classique peuvent être insoutenables. Dans certains cas, les fonds peuvent recourir à un retour de capital simplement pour honorer leurs engagements de distribution, ce qui peut induire les investisseurs en erreur sur la durabilité de ces rendements.
Analyse des ETF NEOs : SPYI, QQQI et BTCI
Parmi les offres phares de NEOS, l’ETF SPYI se démarque comme un véhicule de haut revenu combinant une exposition à l’indice S&P 500 avec une stratégie d’options principalement axée sur les appels couverts. Lancé en août 2022, SPYI a affiché un rendement annualisé impressionnant d’environ 14,08 % à partir d’août 2025. Bien que ses rendements de prix sur le marché soient étroitement alignés avec son NAV, il est essentiel de noter qu’une part importante de ses distributions pourrait être classée comme Retour de Capital (ROC), ce qui peut réduire le coût de base au fil du temps.
L’ETF QQQI, introduit en janvier 2024, cible l’indice Nasdaq-100 avec une superposition d’options similaire. Bien que sa durée de suivi soit plus courte, il a montré des performances notables, surpassant souvent SPYI dans divers indicateurs au milieu de l’année 2025. Cependant, cela s’accompagne d’une volatilité accrue, comme en témoignent une plus grande déviation standard et des baisses maximales par rapport à SPYI.
BTCI : La frontière crypto
Lancé en octobre 2024, le BTCI marque l’entrée de NEOS dans l’espace des cryptomonnaies, offrant une exposition au Bitcoin via des ETP tout en employant des stratégies d’options pour générer des revenus constants. À partir d’août 2025, le taux de distribution de BTCI a atteint environ 28 %, avec des rendements cumulés depuis sa création atteignant environ 49,5 %. Cependant, comme pour d’autres ETF NEOs, une part substantielle de ses distributions est estimée être du ROC, compliquant ainsi les implications fiscales pour les investisseurs.
Alors que SPYI et QQQI présentent souvent une forte corrélation, atténuant les avantages de couverture de la détention des deux, BTCI introduit une nouvelle couche de diversification, bien que cela s’accompagne d’une volatilité accrue. Pour les investisseurs axés sur les revenus, ces trois ETF offrent des options intéressantes, mais ils comportent des compromis tels qu’un potentiel de hausse limité et une érosion du ROC.
Considérations stratégiques pour les investisseurs
Dans des conditions de marché haussier, les ETF d’actions classiques peuvent surperformer les stratégies basées sur des options en raison d’une moindre contrainte due aux options. Lors de la construction d’un portefeuille diversifié, il est conseillé d’utiliser les ETF NEOs comme partie intégrante du segment générateur de revenus plutôt que comme substituts aux actifs d’actions ou de revenus fixes de base. Ces fonds peuvent potentiellement briller lors de marchés latéraux ou en plages, où les stratégies d’options peuvent offrir un avantage.
Étant donné la forte dépendance aux distributions de ROC, il peut être plus bénéfique pour les investisseurs de détenir des ETF NEOs dans des comptes fiscalement avantageux, tels que les IRA, afin de réduire l’impact des impôts sur les bénéfices. En revanche, ceux attirés par le potentiel de rendement plus élevé des ETF YieldMax doivent rester conscients des risques associés, notamment en ce qui concerne l’érosion du capital.