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Les défis des fonds monétaires tokenisés face à la cybersécurité

Les fonds monétaires tokenisés révolutionnent la liquidité sur les marchés financiers, néanmoins, les menaces en matière de cybersécurité connaissent une augmentation significative.

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Les défis des fonds monétaires tokenisés face à la cybersécurité

Les fonds monétaires tokenisés (MMFs) se positionnent comme une solution innovante pour les institutions désireuses d’optimiser leur liquidité. Grâce à la technologie blockchain, ces fonds proposent des fonctionnalités avancées telles que des collatéraux programmables, des règlements accélérés et des rendements composables. Néanmoins, cette évolution soulève des défis significatifs, notamment en matière de cybersécurité.

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Des entreprises de renom telles que Franklin Templeton, Goldman Sachs et BNY Mellon participent à des programmes pilotes pour évaluer la viabilité de ces fonds. L’engagement de ces grands acteurs démontre une stratégie réfléchie pour naviguer dans un paysage financier en constante mutation.

Les défis de la cybersécurité dans les fonds tokenisés

Contrairement aux MMFs traditionnels, qui fonctionnent sur des systèmes sécurisés et fermés, les fonds tokenisés interagissent avec des blockchains publiques ou semi-publiques. Cette distinction modifie le modèle de menace de cybersécurité, déplaçant le risque de la fraude en back-office vers des exploits techniques, le vol de clés et les compromissions au niveau des protocoles.

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Risques identifiés et leçons tirées du secteur DeFi

Les pertes massives survenues dans le domaine de la finance décentralisée (DeFi) mettent en lumière les dangers potentiels. En effet, des centaines de millions de dollars ont été perdus à cause de failles de sécurité. Il est donc crucial pour les institutions de concevoir des modèles de sécurité qui allient l’intégrité de la blockchain aux contrôles traditionnels.

Préparer les équipes à la nouvelle réalité numérique

Posséder des systèmes techniques de pointe ne suffit pas ; le facteur humain est également déterminant. Un personnel mal formé peut devenir une porte d’entrée vers des catastrophes. La gestion des portefeuilles sur blockchain requiert une compréhension approfondie des mécanismes de signature, des techniques de prévention contre le phishing et de la gestion des portefeuilles.

Éducation et formation continue

Les institutions souhaitant émettre ou utiliser des MMFs tokenisés doivent impérativement éduquer leur personnel. Cela comprend non seulement des pratiques de cybersécurité de base, mais aussi une compréhension des principes fondamentaux de la finance basée sur la blockchain. Les équipes de trésorerie, des opérations et de conformité doivent être formées sur l’architecture des portefeuilles et participer à des simulations d’incidents incluant des scénarios spécifiques à la blockchain.

Parmi les mesures essentielles que les institutions doivent envisager : développer un programme interne d’éducation à la blockchain, réaliser un audit de cybersécurité de tous les partenaires tiers et revoir les politiques de contrôle d’accès pour refléter les risques associés à l’accès blockchain.

Anticiper les évolutions réglementaires

Les régulateurs, tant aux États-Unis qu’à l’échelle mondiale, renforcent rapidement la surveillance des actifs numériques. Les entreprises qui attendent des mandats réglementaires risquent de réagir trop tard. En revanche, les précurseurs du marché bénéficieront non seulement de la conformité, mais également de la confiance du marché.

Adopter une approche proactive face aux risques de cybersécurité dans l’ère des actifs tokenisés nécessite de penser au-delà des simples réglages de pare-feu. Les institutions qui réussiront avec les MMFs tokenisés seront celles qui aborderont la maîtrise des concepts blockchain et de la cybersécurité avec le même sérieux que leurs obligations fiduciaires.

À mesure que les MMFs évoluent d’une phase pilote à un élément clé des portefeuilles, les directeurs des investissements et les responsables des risques doivent évaluer non seulement les risques externes, mais aussi préparer leurs équipes internes à agir de manière responsable dans un environnement financier numérique.