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Comment l’optimisation de la valeur nette transforme la gestion des risques financiers

Depuis que Harry Markowitz a élaboré la théorie moderne du portefeuille, avec son optimisation de la moyenne-variance (MVO), la distinction entre tolérance au risque et capacité de risque est devenue un enjeu majeur pour les conseillers financiers. En effet, il est crucial d’identifier comment un investisseur perçoit le risque par rapport à sa capacité réelle à supporter des pertes. Dans ma carrière à Deutsche Bank, j’ai souvent été à la croisée de ces réflexions.

C’est avec enthousiasme que je partage le fruit d’une collaboration avec Paul Kaplan : nous avons développé un modèle innovant, l’optimisation de la valeur nette (NWO), qui pourrait bien offrir une réponse à ce dilemme qui perdure depuis plus de cinquante ans.

Contexte et enjeux historiques

Les crises financières, en particulier celle de 2008, ont révélé les limites des modèles traditionnels d’évaluation du risque. En tant qu’ancien banquier, je peux affirmer que la compréhension des dynamiques économiques et du cadre réglementaire est essentielle pour naviguer dans les méandres du marché.

Aujourd’hui, les conseillers financiers doivent adopter une vision holistique des actifs et des passifs de leurs clients, intégrant même leur capital humain, qui représente souvent leur atout le plus précieux sur le long terme.

Dans notre ouvrage prévu pour 2024, intitulé « Lifetime Financial Advice », nous présentons la NWO comme une extension de la MVO, englobant non seulement les investissements financiers, mais également la valeur actualisée des revenus futurs, souvent négligée dans les modèles classiques. En effet, le capital humain — c’est-à-dire la capacité d’un individu à générer des revenus tout au long de sa vie — devrait être au cœur des préoccupations des conseillers financiers.

Analyse technique de l’optimisation de la valeur nette

Le modèle NWO permet une évaluation exhaustive de la santé financière d’un investisseur, prenant en compte tous les aspects économiques, y compris les dettes et les dépenses indispensables. Prenons l’exemple d’un scientifique en pharmacie de 45 ans, avec un revenu de base de 200 000 dollars, des unités d’actions restreintes et des revenus de sécurité sociale à venir. Un tel profil permet d’élaborer un modèle de capital humain qui représente fidèlement sa capacité à prendre des risques.

Les résultats sont éloquents : lorsque la santé financière d’un investisseur s’améliore, il devient judicieux d’augmenter son exposition aux actions. Cette observation, loin d’être une surprise, ouvre de nouvelles perspectives sur la manière dont les conseillers peuvent structurer les portefeuilles de leurs clients. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : après avoir pris en compte la tolérance au risque, l’exposition aux actions des actifs financiers tradables augmente avec la solidité relative du bilan économique de l’investisseur.

Implications réglementaires et perspectives de marché

Les conséquences de ces découvertes sont considérables. À une époque où la réglementation financière se renforce, il est impératif pour les conseillers de comprendre non seulement les actifs traditionnels, mais également les obligations et les revenus futurs de leurs clients. La NWO propose une approche susceptible de révolutionner la planification financière, rendant ainsi les conseils plus pertinents et ancrés dans la réalité des clients.

À l’avenir, l’adoption généralisée du modèle NWO pourrait bien marquer un tournant dans l’industrie de la planification financière. Alors que nous nous dirigeons vers un avenir incertain, les conseillers devront évoluer au-delà de la MVO pour intégrer des méthodes qui reflètent véritablement la capacité des clients à prendre des risques. En fin de compte, une compréhension complète de la valeur nette d’un investisseur devrait orienter les décisions d’investissement et les stratégies de gestion des risques.

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